Les CD

![]() Ciesla, Alexis (1967- ) Distinctions : 5 de Diapason ( janvier 2019), fff de Télérama Lire la suiteUn interprète, un compositeur, une passion commune : la clarinette. Philippe Berrod – premier clarinettiste solo de l’Orchestre de Paris – et Alexis Ciesla – dont la musique rencontre un succès grandissant – se sont entourés d’instrumentistes talentueux pour mettre en lumière toutes les possibilités de l’instrument, de manière sensible et virtuose. « [...] Après divers récitals éclectiques, le soliste de l’Orchestre de Paris signe aujourd’hui un album consacré à l’œuvre d’Alexis Ciesla. Ce compositeur et pédagogue lyonnais est aussi polyvalent que son confrère professeur au CNSMD de Paris ; pas étonnant de les voir réunis durant quelques respirations improvisées (Jardin zen, Le Fantôme du prieuré, Fourmis dans le pied). Avec piano ou quintette à cordes, chœur de clarinettes ou quatuor de saxophones, la clarinette de Philippe Berrod, qu’elle soit basse ou soprano, se prête à toutes les influences, entre la France et l’Europe centrale. [...] En revisitant les classiques, en fusionnant de multiples esthétiques sous sa plume, Alexis Ciesla donne à Philippe Berrod une « clarinettemonde » dont il joue avec talent et une joie communicative. » (Diapason, janvier 2019 / Bertrand Hainaut) PROGRAMME Rhapsodie d’Alexis Ciesla pour ensemble de clarinettes Sonate d’Alexis Ciesla pour clarinette et piano (mouvement lent) Jardin Zen pour deux clarinettes Fantasia de Carl.Maria.von Weber et rondo pour clarinette et quatuor à cordes Prélude,canon et riff d’Alexis Ciesla Fourmis dans le pied d’Alexis Ciesla Fantasia d’Alexis Ciesla pour ensemble de clarinettes Philippe Berrod – Clarinette Alexis Ciesla – Clarinette Nicolas Dessenne – Piano Quatuor Morphing Lizzi et Joël – Hip hopper Lire la critique de Télérama |
![]() Couperin, François (1668-1733) Distinctions : ffff de Télérama (février 2019) Lire la suitePour conclure en beauté l’année Couperin, Christophe Rousset et ses Talens Lyriques livrent ici une version longuement mûrie des Nations, d’une grâce désarmante et fidèle à l’éclairante leçon de Couperin, qui aime mieux ce qui le touche que ce qui le surprend. Les Nations, quatre « concerts » constitués chacun d’une sonate et d’une suite, reprennent avec inventivité des compositions anciennes que Couperin renomme pour l’occasion. Probablement inspiré par des pages de Corelli, dont les Livres de sonates en trio paraissent dans les années 1680, Couperin compose La Pucelle, La Visionnaire et L’Astrée. Lorsqu’il entre à la Chapelle royale, ces trois sonates, rejointes par une quatrième, La Convalescente, deviennent La Française, L’Espagnole, L’Impériale et La Piémontaise. Leurs titres font allusion aux quatre grands royaumes que sont la France, l’Espagne, l’Angleterre et l’Italie. Précis et solennels, ces noms nimbent pourtant d’un charme mystérieux ces pièces car seuls les styles français et italien s’y mêlent. Les quatre Nations de François Couperin (celui qu’il est d’usage de surnommer « le Grand ») sont respectivement la France, l’Espagne, l’Empire et le Piémont – l’Italie donc – mais il serait assez vain de chercher dans chacun des mouvements composant ces quatre suites des caractéristiques réellement nationales. Et ce d’autant plus que nombre des pièces de telle ou telle nation avaient déjà été composées bien avant la parution en 1726 de ce recueil, et qu’elles furent simplement rebaptisées… Oui, le style à la française d’une part, le langage plus italianisant d’autre part, sont bien présents à travers les trente six mouvements de l’intégralité des Nations, mais avec bien des interpolations qui en font, en réalité, une sorte de recueil européen très mélangé. Tout au plus l’Espagne a-t-elle droit à quelques rares tournures réellement ibériques, même s’il faut les déceler à la loupe. Christophe Rousset et ses Talens Lyriques se saisissent de ces « trios » avec joie et respect, sachant que le terme « trio » n’implique pas nécessairement que l’on ne soit que trois musiciens ; en réalité les parties mélodiques sont confiées à deux hautbois, deux flûtes et deux violons, ensemble ou en alternance, tandis que le continuo échoit au basson, au clavecin, à la gambe et au théorbe, ici encore ensemble, ou en diverses combinaisons selon la texture musicale. De la sorte, les trente-six mouvements démontrent leur immense richesse, toute leur diversité et les contrastes que Couperin a assignés à ces diverses nations. © SM/Qobuz Lire la critique de Télérama |
![]() Gjeilo, Ola (1978- ) Lire la suiteDans la lignée des signatures telles qu’Olafur Arnalds, Johann Johannsson ou encore Max Richter, Ola Gjeilo, pianiste accompli et compositeur venu du nord, livre ici un album choral fait d’improvisations et de compositions. Première sortie de ce compositeur sur le label Decca, l’album de Ola Gjeilo est un album choral céleste et envoûtant. Il puise ses influences principalement de son pays nordique et a développé un nouveau style musical, mélange de musique contemporaine et populaire. Qui donc est Ola Gjeilo ? Tout simplement un compositeur norvégien né en 1978, qui vit dorénavant aux États-Unis, et dont le répertoire couvre plus particulièrement la musique chorale. Mais bien que l’on soit au XXIe siècle, Gjeilo préfère se retirer dans un monde sonore hérité pêle-mêle du Moyen Âge, de la musique liturgique orthodoxe, de la musique de films, de la variété même dans certaines situations, avec quelques accents qui rappellent sans nul doute, parfois, la Troisième Symphonie de Górecki. Autrement dit, une sorte de crossover – transversalité, dans la novlangue française. Pour ce volume, Gjeilo reprend quelques-unes de ses pièces sur lesquelles il rajoute une partie improvisée au piano. Attention, qobuzonautes, certains accents sucrés, qui rappellent furieusement les scènes les plus lacrymales du cinéma hollywoodien, peuvent ne pas plaire à tout le monde, mais en ravir d’autres ! © SM/Qobuz |
![]() Jalal, Naïssam (1984- ) Distinctions : ffff de Télérama Lire la suiteDepuis plusieurs années, la flûtiste Naïssam Jalal dévoile un univers musical personnel et vibrant qui, tant sur le fond que sur la forme, redonne tout son sens au mot liberté. Nominée aux Victoires du Jazz 2018, Naïssam Jalal est compositrice associée à l’Estran, scène de la Ville de Guidel (56) jusqu’en 2020. Dans cette nouvelle création, la flûtiste Naïssam Jalal réuni le pianiste Leonardo Montana et le contrebassiste Claude Tchamitchian à la recherche de l’Invisible. Ce nouveau répertoire est à la croisée des musiques mystiques extra occidentales et traditionnelles et du jazz modal. Le silence y possède une place centrale, le rythme mène toujours vers la transe dans une forme répétitive et hypnotique, parfois la voix vient prêter main forte aux instruments pour entrer en contact avec l’Invisible en le nommant. Une création qui oscille entre contemplation et transe, silence et musique. Naïssam Jalal Flute, Nay, Voice, Composition LEONARDO MONTANA Piano CLAUDE TCHAMITCHIAN Double bass Lire la critique de Télérama |
![]() Schubert, Franz (1797-1828) Distinctions : ffff de Télérama (février 2019) Lire la suiteJuste avant leur séparation il y a quelques mois, Les Esprits était le trio le plus demandé en France et en Europe, avec 3 des musiciens les plus talentueux de la jeune génération : Adam Laloum, piano ; Victor Julien-Laferrière, violoncelle ; Mi-sa Yang, violon.Pour ce dernier album témoignage, ils y ont gravé Schubert avec des interprétations mémorables, répertoire ultime pour ce registre, qui deviendra sans aucun doute une référence dans le genre. Œuvres : Arpeggione Sonata in A Minor, D 821 Trio for Piano, Violin and Violoncello No. 1 in B-Flat Major, D 898 Fantasia for Violin and Piano in C Major, D 934 Trio for Piano, Violin and Violoncello No. 2 in E-Flat Major, D 929 Lire la critique de Télérama |
![]() Sibelius, Jean (Johan, Julius, Christian) (1865-1957) Distinctions : ffff de Télérama ( mai 2019) - Diapason d’or ( février 2019) - Gramophone Editor’s Choice ( mars 2019) - Le Choix de France Musique ( février 2019) Lire la suiteAlpha Classics inaugure une intégrale des Symphonies de Sibelius (et des poèmes symphoniques) avec l’orchestre symphonique de Göteborg et son nouveau directeur musical, le chef finlandais Santtu-Matias Rouvali. Âgé de 33 ans et originellement percussionniste, il s’est formé à la direction au sein de la fameuse Académie Sibelius. Un remplacement de dernière minute à la tête de l’Orchestre de la radio finlandaise à l’âge de 23 ans précipite sa carrière. Il est également premier chef invité du Philharmonia Orchestra… Issu de la grande tradition des chefs finlandais, Santtu-Matias Rouvali se caractérise par une lecture particulièrement physique et organique de la musique : « La musique coule en lui/de lui » écrit le Sunday Times. Quand Bachtrack lui demande comment il façonne le son de l’orchestre, il répond : « Je chante la musique, je bouge mes mains comme je le souhaite (…) un chef doit être capable de montrer le tempo avec son corps (…) J’ai été percussionniste, donc mes pieds et mes mains peuvent bouger de manière différenciée (…) Je pense qu’avoir été percussionniste me donne un sens du rythme intrinsèque à la musique, ce qui est capital pour interpréter Sibelius. » Avec le Gothenburg Symphony, il rejoint une phalange prestigieuse à la tête d’une impressionnante discographie et il se place dans lignée d’illustres directeurs musicaux, dont bien sûr Neeme Järvi, qui fut chef principal de 1982 à 2004, mais aussi Gustavo Dudamel, qui est toujours chef émérite. Depuis la saison 2019-2020, Barbara Hannigan et Christoph Eschenbach sont premiers chefs invités. Lire la présentation du CD Lire la critique de Télérama |